Live Report

MUCC history GIGS 97~11 au Nippon Budokan

11/08/2011 2011-08-11 05:00:00 JaME Auteur : Beata Traducteur : Mani

MUCC history GIGS 97~11 au Nippon Budokan

MUCC a raconté ses 15 ans de carrière dans un show incroyablement puissant rempli de vieilles chansons, pour le plus grand bonheur des fans.


© Toshikazu Oguruma & Yuki Kuroyanagi
Le concert spécial MUCC history GIGS 97~11 a lieu le 22 mai, soit le lendemain du final de la tournée mondiale Chemical Parade et ce dans la même salle, à savoir le non moins célèbre Nippon Budokan. La scène, prolongée par des rampes de chaque côté, se trouve au nord et est habillée d'un énorme pilier aux centaines de lampes, situé juste derrière la batterie, tandis que le drapeau japonais qui flotte toujours au-dessus rappelle la signification du lieu. Quatre écrans géants sont disposés côte à côte au fond, et le concert débute par une courte vidéo en noir et blanc introduisant le groupe.

Durant la projection du film, les membres entrent sur scène discrètement, toujours pieds nus pour Tatsuro, mais bien évidemment en vain puisque la foule les repère immédiatement et commence à les acclamer. Lorsque les dernières images de la vidéo passent en couleur, la scène s'illumine et révèle le groupe. Le chanteur est vêtu d'une veste de kimono traditionnel, en total contraste avec Miya qui porte un vêtement plus punk avec un pantalon à carreaux et des bottes. La première chanson du concert n'est autre qu'Aka, issue du tout premier album de MUCC, et qui surprend beaucoup de fans.

Zetsubou continue dans la même ambiance, le rythme lourd et la mélodie mélancolique reflètent très bien le titre, « désespoir » en japonais. L'atmosphère change littéralement quand la classique Saishuu ressha arrive, son air dynamique fait danser les spectateurs devant leur siège et lever les mains dans les airs. La lente Kimi ni sachi are débute avec Tatsuro jouant de l'harmonica puis enchaînant avec un chant très doux, qui se transforme en un refrain incroyablement puissant, faisant de la chanson une ballade magistrale. Quand la foule reconnaît Ware, arubeki basho, les acclamations sont fortes et elle headbangue à l'unisson, alors que l'ancien clip vidéo est diffusé sur les écrans. Le pilier derrière la batterie s'illumine soudainement, presque éblouissant, et clignote lors du refrain, accentuant son rythme lourd.

YUKKE opte alors pour une contrebasse pour la jazzy Media no juusei, ce qui donne pendant un moment l'impression de se trouver dans un club de jazz intime, illusion détruite par le cri impressionnant de Tatsuro à la fin. Après cela, le chanteur s'assoit, jambes croisées, sur le devant de la scène et s'adresse à la foule de manière très décontractée. La chanson suivante, Mama, est à la fois mélancolique à en briser le cœur et joyeusement dynamique, combinaison quasi-impossible qui laisse les fans en proie à de fortes émotions, en rire ou en pleurs.

Lors de 25ji no yuuutsu, des pois de lumière verte forment un cercle sur la scène, créant l'illusion que le groupe se trouve dans une cage. Des flammes surgissent alors devant la batterie, nous laissant croire que le set est réellement en feu. Combinés à l'inquiétante intro, la scène devient vraiment impressionnante. La chanson se transforme alors étonnamment en un morceau plus enlevé, à l'air jazzy au milieu, pour revenir à un son plus sombre, mystérieux à la fin et s'achevant sur un Tatsuro gisant comme mort dans l'obscurité de la prison verte.

Des titres un peu plus pop suivent alors, mais même lorsque les mélodies sont agréables et entraînantes, il y a toujours un quelque chose, que ce soit la batterie trop forte ou la voix brute de Tatsuro, qui nous fait sentir qu'il ne s'agit plus d'un morceau pop. Lors d'Ame no orchestra, les effets de lumière rappellent les étoiles et la fumée blanche les nuages. Bien que la chanson soit belle, on ne peut s'empêcher de se dire que le chanteur, avec ses vêtements et son maquillage le faisant ressembler à un démon tout droit sorti d'une histoire d'horreur traditionnelle japonaise, semble ne pas vraiment être à sa place dans ce décor paradisiaque.

Lors de la pause qui suit, un minuteur égraine les secondes sur les écrans de 0:00 jusqu'à 02:07, moment auquel le morceau instrumental 2.07 débute. Tatsuro, n'ayant rien à faire, court sur la rampe et attrape une lampe avec laquelle il éclaire le public. Deux compositions un peu plus récentes, Fukurou no yurikago et Shion, ressortent du set avec leur son oriental et éthéré, son qui a caractérisé MUCC pendant quelques temps. Les feux lors de Shion font de ce morceau le plus puissant de tout le concert. Les acclamations les plus fortes sont cependant pour Oyoge! Taiyaki-kun, qui voit le public chanter tout en riant cette comptine réinterprétée à la MUCC des aventures d'un gâteau en forme de poisson (« oyoge » signifiant « nage »).

Suimin est une autre chanson puissante qui montre la capacité quasi unique du groupe à mélanger des airs pop entraînants, des rythmes jazzy qui vous donnent envie de danser, avec des riffs de hard rock et des cris rauques, et pas seulement dans une même set list, mais dans un même morceau. La partie principale du concert prend fin avec Kugatsu mikka no kokuin, pendant laquelle les paroles sont diffusées sur les écrans, et il est difficile de ne pas être touché par l'histoire de ce jeune garçon non désiré, qui, après sa mort, regarde en arrière sa misérable vie, tant Tatsuro y met toutes ses tripes.

Le premier rappel contient trois titres pop enlevés, et bien que ce soit assez amusant sur la fin, cela reste de loin la partie la plus médiocre du concert. Cependant, le public continue à danser et à en profiter, riant notamment lors des pitreries du chanteur lors de Flight, quand il attrape une caméra et filme les spectateurs ainsi que ses camarades. Le concert ne prend toutefois pas fin, et après plusieurs appels des fans, MUCC revient de nouveau sur scène. Cette fois, les membres s'adressent au public, lui disant qu'ils continueront à jouer jusqu'à leurs 69 ans.

Une petite voiture conduite par une grenouille apparaît alors sur scène, et pendant que YUKKE s'occupe de l'animal, Tatsuro commence à chanter la chanson Robert's theme, seulement accompagné par Miya et sa guitare acoustique, et bien sûr par la grenouille Robert elle-même (assistée par YUKKE). SATOchi, quelque peu perdu sans sa batterie, se lance dans une performance d'air guitar avant d'aller chercher la petite amie de Robert, et toutes leurs âneries causent l'hilarité du public. Lors d'un moment un peu plus sérieux, le groupe et les fans chantent ensemble Yasashii uta, et sur l'ordre de Tatsuro, les spectateurs sortent leur bâton lumineux et le balancent de droite à gauche tout en entonnant le refrain, créant une vue impressionnante dans la lumière sombre. Puis, Miya crie « Bye bye », et le groupe quitte la scène une fois de plus après que SATOchi impressionne le public avec ses lancés de sticks.

Le concert n'en est pas pour autant fini, et après un nouveau round de cris, MUCC revient pour la dernière fois. Tatsuro remercie le public, et le groupe interprète la douce ballade Akatsuki, comme un cadeau, la nouvelle composition pouvant être seulement achetée lors des concerts du jour même et de la veille. Puis, les membres s'inclinent profondément, et le show prend fin pour de vrai. Alors que la plupart tentent de retenir ce qu'ils ont vu, quelques-uns quittent la salle guère convaincus. MUCC dégage un pouvoir extraordinaire lors des concerts, et il est aussi évident qu'après 15 ans, les quatre compagnons se sentent chez eux sur une scène de cette taille et ont assez d'assurance pour se moquer d'eux-mêmes. Combiné à une set list qui tirerait des larmes de nostalgie à n'importe quel fan du groupe, le show exceptionnel restera dans les mémoires.


Set list :

01. Aka
02. Zetsubou
03. Saishuu ressha
04. Moumoku de aru ga yue no sogaikan
05. Kimi ni sachi are
06. Ware, arubeki basho
07. Media no juusei
08. Mama
09. 25ji no yuuutsu
10. Monochrome no keshiki
11. Kokoro no nai machi
12. Ame no orchestra
13. 2.07
14. Bouzenjishitsu
15. Fukurou no yurikago
16. Rojiura boku to kimi e
17. Shion
18. Shougyou shisoukyou jidai koushikyoku
19. Oyoge! Taiyaki-kun
20. Shoufu
21. Suimin
22. Kugatsu mikka no kokuin

Rappel 1 :
23. Utagoe
24. Ryuusei
25. Flight

Rappel 2 :
26. Robert's theme
27. Yume no machi
28. Yasashii uta

Rappel 3 :
29. Akatsuki
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