Entretien avec les loups du rock'n'roll dans une ambiance relâchée avant un show décapant.
Avant de monter sur les planches de la Maroquinerie, les trois rockeurs, plutôt décontractés et quelque peu alcoolisés, nous ont reçus pour une petite interview. A l'orée du quart de siècle de leur carrière, ils évoquent dans un style presque télégraphique leur formation, leurs influences et leurs prestations sur scène.
Bonjour. Tout d'abord, merci de nous avoir accordé cette interview. Pouvez-vous vous présenter pour les lecteurs qui ne vous connaîtraient pas encore ?
Seiji : Salut, je suis Seiji. Bonjour. (Rires) Bonjour !! (En répétant plus fort.)
Toru : Je suis Toru le batteur.
UG : Je suis UG, à la basse.
Comment vous-êtes vous rencontrés ?
Seiji : Hum, je ne sais plus. (Rires) Nous jouons depuis vingt-quatre ans, alors nous ne nous souvenons plus vraiment.
Quand avez-vous commencé à faire de la musique et pourquoi en avoir fait votre métier ?
Seiji : Nous voulions devenir musiciens et faire du rock, mais nous n'avions jamais pensé à devenir professionnels.
Et quand avez-vous commencé à jouer ?
Seiji : Il y a vingt-quatre ans.
Quels artistes vous ont influencés ?
Seiji : Plein de bons artistes comme Elvis Presley, les Rolling Stones, Link Wray, Johnny Thunders, Joan Jett...
UG : Le hip-hop également.
Vous avez déjà fait plusieurs passages en Europe, en quoi varie le public ?
Seiji : Nous aimons les Parisiennes. Nous aimons jouer à Paris à cause des Parisiennes. Bien évidemment ! (Rires)
Y a-t-il un lieu en particulier où vous aimeriez jouer ?
Seiji : En Égypte, face aux pyramides ou devant le Sphinx. (Il commence à chantonner.)
Votre musique prend davantage d'ampleur en live...
Seiji : C'est à cause de la bière ! (Levant son verre.)
Avez-vous un message particulier que vous souhaitez faire passer au public ?
Seiji : Nous ne voulons pas vraiment faire passer quelque chose de spécial, nous voulons simplement montrer que nous sommes cool.
UG, nous avons lu que vous ne saviez pas jouer de la basse avant d'entrer dans le groupe, est-ce bien vrai ?
UG : Oui
Auriez-vous un conseil à donner à nos lecteurs désirant apprendre à jouer d'un instrument ?
UG : Non. (Rire général)
On vous voit souvent vous désaltérer à la bière lors des concerts. Les Japonais sont ici réputés pour ne pas bien tenir l'alcool. Qu'en est-il pour vous ?
UG : La bière c'est la force ! C'est le pouvoir du rock.
Seiji : Power !! (Rires) Plus on boit, plus on a d'énergie pour le live.
Comment vous sentez-vous pour ce concert ?
Seiji : Nous sommes bien sûr très heureux de jouer en Europe. Nous avons joué aux États-Unis et au Japon aussi... Mais nous essayons de faire de notre mieux à chaque concert.
Vous avez récemment sorti un album intitulé Space Battleship Love. Vous considérez-vous comme des super-héros de l'amour ?
Seiji : J'attends toujours de recevoir des signaux télépathiques venant de l'espace. Cette fois, j'ai reçu un message télépathique d'Andromède et j'ai donc fait un album.
Pouvez-vous nous parler du processus de composition ?
Seiji : Hum... Dans un premier temps vient le titre. Puis le reste, je le reçois d'une autre galaxie, donc parfois c'est difficile.
Comment s'est passé l'enregistrement de cet album ?
Seiji : Bien ! (Rires) Très bien !
Vous fêterez vos vingt-cinq ans de carrière l'année prochaine.
Tous ensemble : Oh vraiment ? (Rires)
Seiji : Peut-être...
Toru : Nous ne savions pas...
Avez-vous des projets spéciaux, concerts, événements, etc. de prévus ?
Seiji : Je ne sais pas, nous n'avons rien planifié pour le moment. Mais merci de nous l'avoir rappelé, nous avions oublié... (Rires)
Après tant d'années, quels objectifs souhaitez-vous atteindre à l'avenir ?
Seiji : Je veux faire des chansons cool et jouer des concerts cool. C'est tout.
Pourriez-vous laissez un message pour nos lecteurs ?
Seiji : Pour la France ?
Pour la France, l'Europe, ou ailleurs.
Seiji : Sophie Marceau, viens voir notre concert s'il te plaît !! (Rires)
Toru : Je veux devenir le mari de la célèbre actrice porno.
Seiji : D'ailleurs comment s'appelle le film déjà ?
UG : Emmanuelle ! Le mari d'Emmanuelle* ! (Rires)
Seiji : Nous voulons être son amant !
Merci pour cette interview !
Tous ensemble : Merci beaucoup.
* Référence au film italien Moi, Emmanuelle de la série de films érotiques Emmanuelle dont le titre japonais est Le mari d'Emmanuelle.
JaME tient à remercier Jostone Traffic, Guitar Wolf et son management ainsi qu'Angela Azzarone pour la traduction.